Si vous regardez les illustrations du palais d'Ambre réalisées par Zelazny dans l'édition américaine du Visual Guide to Castel Amber, vous découvrirez un palais monobloc, très forteresse médiévale. Je ne trouve pas cela convaincant du tout !
Pour ma part j'imagine le palais d'Ambre plus comme une demeure de type renaissance, s'inspirant des châteaux de la Loire (Chambord, Blois, Amboise, Rigny Ussé...). Les illustrations réalisées par Florence Magnin sont parfaites pour illustrer cette vision du palais d'Ambre.
Imaginez un châteaux, avec plusieurs ailes et plusieurs niveaux, avec de nombreux balcons, clochets, arcades couvertes, alcôves et escaliers d'apparat. Un lieu ou il est facile de se perdre ...
Visite guidée
Bienvenue au Château d’Ambre. Je suis votre guide. Je vais vous accompagner pendant votre séjour dans le Château, et je vous montrerai les pièces les plus importantes et vous présenterai à tous ceux que vous devriez rencontrer. Mais avant de commencer, je dois vous faire un aveu. J’ai déjà vécu très longtemps, et j’ai accompli de très nombreuses choses. Mais il s’agit de la première fois que je joue le rôle de guide touristique.
Ce n’est pas dans mes habitudes, mais le Roi d’Ambre m’a fait savoir qu’il était dans l’obligation de recourir à mes compétences. En règle générale, il demande au chef des serviteurs de faire la visite, parfois il requiert l’aide d’un des jeunes princes. Mais Merlin est actuellement à l’étranger, et Roger, le chef des serviteurs est cloué au lit avec une pneumonie.
Ainsi, ce matin, Random m’a convoqué. Il m’a demandé si je pouvais faire office de guide pour les invités. Il m’a dit que j’étais douée pour les prises de parole, que je rendrai la visite bien plus agréable et instructive que jamais. Il m’a confié également que ces visiteurs méritaient le meilleur. Il avait raison à tout point de vue.
Au fait, mon nom est Flora. Mon titre officiel, Princesse d’Ambre.
L’Extérieur du Château
Commençons par une petite promenade dehors, à l’extérieur des remparts du Château. Tandis que vous montiez depuis le quartier portuaire, vous avez probablement remarqué deux choses. Premièrement, le Château, qui constitue la partie centrale du Palais, est situé à flanc de montagne et est entouré de verdure. En second lieu, ses murs ont une forme plutôt étrange.
Le Mont s’appelle le Kolvir. Il s’élève très haut derrière nous, et à son sommet se trouve une volée de trois marches. Vous n’aurez pas l’opportunité de le voir mais lors d’une nuit où le clair de lune est particulièrement lumineux, une Cité aérienne apparaît près du sommet, et un escalier miroitant se connecte avec les trois premières marches. Il s’agit de Tir-na Nog’th, le Reflet d’Ambre dans le ciel.
Le périmètre du Château, qui est en quelque sorte le Donjon du Palais, forme un pentagone. La raison en est simple. C’est une approximation architecturale de la couronne d’Ambre. En fait, comme vous pourrez le voir par la suite, son aspect est très ressemblant.
Oh, oui, ces globes imposants en haut des tours à chaque coin ? Ils sont magiques. Si vous ne le croyez pas, essayez d’entreprendre un siège avec vos troupes. Faites moi confiance, jamais vous n’arriverez à investir la place. Maintenant, regardons à gauche. Vers l’Est si vous préférez.
Tout d’abord, nous traversons un hallier composé d’épicéas bleus (A). Avec les pins parasols, l’épicéa bleu constitue la majeure partie des essences d’arbres de vie présents sur le Kolvir. Après quoi nous descendons la pente du Kolvir ici en légère inclinaison, et nous nous trouvons le long du rempart nord-est. Au-delà, de l’autre côté, près du rempart sud-ouest, il y a des ruines, vestiges d’une très ancienne construction (B)…
Nous cheminons sur une promenade à tonnelles (C) qui nous conduit vers un ensemble de jardins formels (D). Ils ressemblent beaucoup à des jardins que l’on trouvait au Japon au dix-huitième siècle sur l’Ombre Terre, et Bénédict, qui les entretient, essaye d’étendre leur surface. Personnellement, je les trouve trop minimalistes mais la fascination de Bénédict pour l’Orient Terrestre est bien plus forte que n’importe quelle objection de ma part. De toute façon, nous ne sommes pas autorisés à les admirer.
Bien, nous voilà devant le cœur du Palais, le Donjon, que l’on nomme traditionnellement le Château. Tout autour vous apercevez les parcs et les jardins personnels des membres de la Famille Royale, qui viennent régulièrement profiter de leurs chemins de promenade enchanteurs et de leurs bancs ombragés. On peut s’y délasser dans une ambiance aux fragrances subtiles, se laisser bercé par le bruissement de fontaines ou par le chant d’oiseaux au ramage des plus mélodieux (E). Nombreux sont mes frères et sœurs qui goûtent au plaisir de la flânerie, cueillant durant leur parcours des fruits mûrs à la chair délicate, s’allongeant sur l’herbe moelleuse pour réfléchir à leurs projets, ou encore viennent méditer à la recherche d’inspiration. Gérard a fait bâtir un peu plus loin une piste d’athlétisme et un terrain où il s’adonne le plus souvent à des parties de football. Je viens ici également, mais généralement de nuit, et rarement seule, même si cela est très stimulant pour l’inspiration.
Comme vous pouvez le constater, nous longeons la rive d’un lac artificiel (F). Un peu plus loin, vous apercevez un autre jardin japonais que Bénédict a commencé récemment (G). Vers l’Ouest, voyez un jardin de style anglais en vogue au dix-huitième siècle sur mon Ombre favorite (H). Celui-ci est également trop régulier et guindé à mon goût, mais au moins il abrite des arbustes que je sais identifier et des haies que je reconnais.
Maintenant au tour du rempart nord-ouest. Là, taillé dans la roche, un escalier monumental descend le long d’un des versants du Kolvir (I). C’est ce même escalier que Corwin avait emprunté lorsqu’il avait essayé avec Bleys de renverser leur frère Eric. On connaît l’histoire et la rançon de son échec fut de se faire crever les yeux. Loin en-dessous, sur une colline herbeuse, se trouvent les écuries (J). Les deux seuls destriers notables immédiatement sont celui de Bénédict avec ses rayures rouge et noire et le cheval de Julian, Morgenstern.
En face du rempart sud se situe mon aire préférée, pleine de fleurs, d’arbres et de splendides buissons (K). Ici je peux apprécier les senteurs des fleurs que j’aimais sur la Terre, et ici je peux rêver aux choses qu’il me reste à réaliser. Je peux aussi m’y promener la nuit, et la plupart du temps toute seule, à la lumière des lampes.
Enfin nous arrivons aux grandes portes de l’entrée principale. Rentrons et admirons les merveilles du Château d’Ambre. Des questions ?
(texte issu du Amber Visual Guide)
Voici une description des principaux lieux remarquables du palais d'Ambre.
Les abords du palais
Le grand palais d'Ambre est dominé par la bannière verte d'Obéron : licorne blanche sur champ herbeux, rampante, tournée sur la dextre. De l'enceinte du palais, devant la porte de la poterne, tournant le dos à la grande promenade, vous pouvez accéder soit aux portes même du palais et au grand vestibule, ou aux écuries et magasins du palais en contrebas sur la gauche, ou enfin aux jardins qui cernent le château. L'entrée du palais est toujours très animée. Vous pouvez confier votre monture aux Ecuries royales dont les valets sont très qualifiés.
La salle du trône
De part et d'autre de l'entrée principale on trouve des salons de réception. Puis, si on avance dans le vaste couloir principal, on trouve à gauche la grande salle du trône qui fait face à une petite bibliothèque, à droite. Cette salle est gardée en permanence. C'est là qu'a eu lieu le couronnement d'Eric, et toutes les grandes manifestations qui rythmes la vie du palais. De nombreuses tapisseries ornent les murs de la salle, comme pour tout le palais. Il s'agit souvent de scènes champêtres ou de chasse.
Après avoir traversé le grand vestibule ; on s'engage dans un corridor qui mène à un choix d'escalier. On trouve l'escalier principal au fond mène aux étages et aux appartements princiers. Un autre escalier mène à la salle ronde, au sommet de la plus haute tour d'Ambre avec un balcon étroit. De là, on peut voir les cours du palais ; les terrasses de la ville qui s'étendent jusqu'aux bords du Kolvir. Derrière l'escalier principal, et attenantes à la salle du trône, se trouve les cuisines qui fourmillent jour et nuit d'activité. L'armurerie principale se trouve au bout d'un couloir, au delà des cuisines
Les salons
Il existe des dizaines de salons dans le palais. On en trouve à tous les étages. Ceux du rez de chaussé sont plutôt à destination des missions diplomatiques et des invités. Ceux du premier étage sont plutôt pour les nombres et les personnages important du royaume, e ceux du 2nd étage pour la famille royale. On en trouve de toutes les tailles et de tous les styles de décoration.
La grande salle à manger du 1er étage est sur le devant du palais. Elle a un sol en marbre et sert pour les grandes occasions. Au fond de la salle une porte permet de rejoindre directement les appartements princiers. Une autre porte, coulissante permet d'accéder à la bibliothéque, attenante.
La grande bibliothéque
La bibliothèque contient énormément de livres, des vitrines, un coffret de cristal contenant des jeux d'atouts. Des tables basses et des fauteuils confortables accueillent les érudits visiteurs qui pourront y trouver la quintessence de la culture de tout les mondes d'Ombre. Elle est organisés en rayonnages plus ou moins anarchiques courants sur tous les murs et dans les allées. Elle occupe deux étages. Une galeries avec des arcane en fait le tour au second étage. Cette galerie distribue toute une série de petites salles de travail. Certaines sont fermées à clés et gardées. Se sont les enfers. C'est à dire l'endroit qui renferme les livres les plus occultes et les plus secrets dont l'accès n'est pas autorisé à tout le monde.
Il y aurait dans la bibliothèque plusieurs passages secrets, menant dans les appartements princiers mais aussi dans les étages supérieurs, et à un escalier en colimaçon qui descendrait dans les entrailles du palais, vers les souterrains ...
Les souterrains sous le palais (grottes, cachots et salle de la Marelle)
De l'autre côté de la salle à manger se trouve un couloir obscur et étroit, éclairé par de grandes bougies. Un soldat armé d'une hache est habituellement en faction. Les membres de la famille royale y ont accès librement, mais le garde note leurs allées et venues sur un registre. il garde une petite pièce ou sont stockées quelques lanternes et qui mène à un interminable escalier en colimaçon qui tourne autour d'un puit central, éclairé par quelques bougies et manchons de verre, des torches glissées dans des supports muraux et des lanternes disposés tous les 10 mètres environ. L'escalier est interminable, même si sa longueur parait différente à chaque fois. Il faut de longues minutes pour le descendre. Il aboutit dans une gigantesque caverne, noyée dans l'obscurité. On n'en aperçoit pas les bords. Au fond du puit on découvre un banc, une table, quelques étagères, des râteliers d'armes et des caisses à l'usage du garde qui y est en faction quand il ne fait pas des rondes. Les lieux sont humides et sentent le moisis.
De cette grande caverne parte plusieurs passages. Certains mènent aux cachots. Ces oubliettes sont creusées dans les entrailles du Kolvir. Elles comportent des cellules généralement sombres, malodorantes et humides. On y trouve aussi des salles de garde et quelques salles de torture ...
Il existe de très nombreux autres passages dans ces souterrains. Personne n'en connaît l'étendue exacte. On dit que certains d'entre eux rejoignent la série de grottes qui se trouvent au pied du Kolvir, dans la plaine de Garnath. On dit aussi qu'il est facile de s'y perdre. Ces souterrains renfermeraient d'autres dangers qui ont coûté la vie des imprudents qui s'y sont aventurés.
Une des galerie qui part du pied du grand escalier permet de ce rendre à la salle de la Marelle. Prenez le septième couloir transversal et vous arriverez devant une lourde porte sombre renforcée de métal. Une grosse clé est suspendue à un crochet de fer scellé dans la paroi de droite. Derrière cette porte se trouve la clé de la puissance d'Ambre.
La marelle
La Marelle est intimidante. Il s'agit d'une chose immense et très belle qui dépasse l'entendement. Le sol de la salle immense est noir et parait aussi lisse que du verre bien qu'il ne soit pas glissant. La Marelle brûle à même le sol. Son halo bleuté irradie et illumine suffisamment la caverne pour permettre de voir son chemin.
De forme approximativement elliptique, elle est large de 50 m et longue de 100m environ. La spirale compliquée de la Marelle miroite dans les tonalités blanc-bleu. Des gerbes d'étincelles s'en élèvent parfois. C'est un entrelacs subtil et puissant composé uniquement de courbes avec quelques lignes droites vers le centre. Elle est composé d'une seule ligne qui jamais ne se croise.
Les appartements princiers
Au bout du couloir principal du palais se trouve un large escalier monumental qui monte au premier étage et se poursuit vers les étages supérieurs. C'est au 2nd étage que se trouvent les appartements princiers. Ces appartements sont en fait des suites, composées de plusieurs pièces, généralement un vestibule, une chambre avec sa penderie et sa salle d'eau, un bureau, un salon de réception. Ils sont richement décorés avec des tentures, des tapisseries, des tapis et du mobilier adapté aux gouts de ces occupants. Les appartements sont généralement fermés à clés, même si certains domestiques ont des doubles pour y faire le ménage. Chaque Prince et Princesse possède ces appartements au palais. Ainsi que certaines personnalités très importantes du royaume. Seuls les appartements royaux sont au 3ème étage, ainsi que les appartements de Flora. Tous les autres sont au 2nd étage.
La galerie des miroirs
Autre curiosité du palais, la galerie des miroirs, qui n'est indiquée sur aucun guide. Et pour cause, elle ne cesse de disparaître pour réapparaître peu après. L'anomalie la plus déconcertante du palais d'Ambre ne semble pas seulement être bien plus longue dans un sens que dans l'autre mais elle contient, comme son nom l'indique, d'innombrables miroirs de toute forme et de toute taille. Le visiteur, humant au passage les fragrances des bougies parfumées, perçoit parfois des présences subliminales au sein des reflets : des entités qui s'évanouissent dès que le regard s'attarde sur elles. Il est d'ailleurs préférable de ne pas réveiller les génies assoupis. Nul ne peut prévoir ce qui l'attend ici. S'y aventurer n'est pas sans danger, car on y a retrouvé des voleurs, des serviteurs ou des visiteurs décédés, inconscients ou en état de choc et errant dans le passage en marmonnant des propos sans suite, l'expression hébétée. A l'approche des équinoxes, bien que cela puisse se produire en toute saison, le corridor change d'emplacement ou disparaît carrément quelques temps. En certains cas, on dit qu'il vient à la rencontre de quelqu'un pour lui apporter ses présents ambigus. En de telles occasions, on considère qu'il est encore plus dangereux de décliner une telle invitation que de l'accepter.
Le repaire de Dworkin
Dans certaines pièce de la partie la plus ancienne du palais se trouve des portes magiques. Ceux qui découvrent le moyen de les emprunter ont à leur disposition des alcôves et des issues supplémentaires et secrètes. Attention cependant certaines sont piégées !
C'est par l'une de ces porte dérobé que l'on peut atteindre le repaire de Dworkin. Un tapis coloré couvre le sol de pierre, dune une pièce sans fenêtre encombrée de livre sur tous les murs et divers objets exotiques, éclairés par des globes de lumière suspendus haut dans les airs sans aucune attache. Un crâne trône sur la table au milieu du cabinet de travail. Au fond, deux portes. Près de la porte de droite, une longue table basse sur laquelle s'accumulent ouvrages et documents. Des objets bizarres occupent les espaces libres sur les étagères, les niches et les recoins curieux des murs : ossements, pierres, poteries, tablettes gravées, lentilles de verre, baguettes magiques et autres instruments mystérieux. La porte de gauche donne sur une petite chambre sans fenêtre mais avec une petite cheminée. En face une énorme porte renforcée de métal mène au fond de la grotte du Griffon de la Marelle Primordiale.
Vues du palais
